Michel Rodde, chroniques du Festival d’Aubagne
(…) Le générique de fin du très passionnant et passionné Festival d’Aubagne, 13ème du nom, s’est déroulé sur la musique composée collectivement par un groupe de jeunes musiciens.
Ce fut un pur miracle, un moment de grâce et de partage, que cette heure de ciné-concert offert à l’issue de la cérémonie de clôture. A l’image de la réussite totale du festival, en fait. Quatre films sous la direction de Pierre Adenot, compositeur, quatre courts métrages choisis par lui pour leur fort potentiel à être mis en musique, et aussi pour leur diversité d’expression. Deux fictions (un Keaton, un Méliès) et deux dessins animés (une pure merveille de poésie et de délicatesse des années 20, et le second, un cartoon américain des années 30, complètement fou, se passant dans un monde de ballons de baudruche).
- Les élèves sélectionnés sur concours par Pierre Adenot, firent preuve d’une inventivité, d’une vitalité, et d’une maîtrise instrumentale et musicale stupéfiantes. Quant au synchronisme de leur musique produite en live avec les images, il fut parfait au millième de seconde. Composer en 10 jours, environ 1 heure de musique de cette qualité, c’est époustouflant. Et ce collectif d’une douzaine de jeunes musiciens (qui ne se connaissait pas avant d’entreprendre ce travail) a si bien fonctionné ! C’est épatant ! Pour reprendre l’expression préférée de Jean Renoir. (…)